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Priscilla Saintesprix, styliste et fondatrice d’une marque de vêtements non genrée, plus inclusive et Made in France

Par Priscilla Saintesprix

Styliste et fondatrice de SAINTESPRIX

hall of fame

*Nos produits les plus fabuleux
Top des ventes des articles et vêtements non genrés

Hey You !

Il me semble que je ne me suis pas présentée par ici. Tu suis peut-être l’aventure Saintesprix depuis le début ou tu viens seulement de rejoindre la House mais je me disais que ce serait pas mal de faire un peu connaissance. Il ne serait pas inintéressant de vous donner les raisons un peu plus profondes derrière la création de Saintesprix.

Il y a déjà pas mal d’informations sur moi dans le titre. Enfin pas toutes mais ce sont les infos qui me définissent le plus ces dernière années. Saintesprix est en tout cas le sujet qui occupe mes pensées H24 depuis maintenant 3 ans.

Après avoir envisagé de devenir danseuse de French Cancan, chanteuse d’opéra ou rédactrice en chef, j’ai développé un soudain attrait pour la mode à l’adolescence. Oui comme toutes les petites filles ayant reçu une éducation genrée j’habillais mes Barbie dès ma plus tendre enfance mais c’est un peu un basic de l’enfance et je n’y vois pas là un présage. Il est vrai par contre que parfois je m’installais dans les escaliers, qui me faisaient office de bureau, avec un vieux téléphone et je recevais des commandes imaginaires de robes que je dessinais avec mon Dessinons la mode (que j’ai toujours avec moi d’ailleurs). Mes premiers pas dans l’entrepreneuriat.

Enfin bref, vers 12 ans, un soir, la nouvelle m’arrive comme un flash alors que je vais me coucher « Je veux être styliste ». À partir de cet instant précis, je me suis investie chaque instant pour atteindre cet objectif. J’étais plutôt à l’aise pour apprendre à l’école et j’ai travaillé sans relâche pour avoir le meilleur dossier scolaire et être acceptée dans les formations que j’envisageais. C’était devenu mon principal objectif et ça m’a surtout donné une sorte d’échappatoire.

Quand j’étais au collège, j’ai pas toujours kiffé. Je crois que je me sentais seule. J’ai parfois subi du harcèlement scolaire à l’école, je me suis souvent sentie rejetée. Je vivais en pleine campagne avec 0 personne de mon âge autour de chez moi. Je trainais essentiellement devant la télé, je faisais mes devoirs et c’est tout… Je lisais aussi… beaucoup. J’avais une seule activité en dehors des cours et de la maison, c’était le shopping. C’était dans les années 2000 et le nouveau millénaire a amené avec lui la fast fashion et JENNIFER ! La mode est très vite devenu un terrain de jeu qui m’aidait franchement à me sentir mieux. Et je peux vous dire que j’ai eu des looks WTF. Les Y2K quoi !

C’est précisément à cette période là que je me suis dis que j’aimerais un jour être la personne qui designerai les fringues qui aideront peut-être un jour une adolescente comme moi. Il y avait quelque chose d’un peu magique dans la mode pour moi. C’était un art que l’on pouvait démocratiser, offrir au plus grand nombre. Ça m’a aussi clairement aidé à developper une personnalité un peu plus extravertie que ce que j’étais. Et j’avais surtout l’impression d’être douée pour quelque chose en choisissant mes outfits tous les matins. (FUN FACT cette impression d’être douée m’a complètement lâchée pendant mes études !)

Mes plans se sont passés comme prévus même s’ils m’ont demandé une bonne dose de persévérance. Je me rends compte aujourd’hui que j’aurais pu abandonner ce métier des milliards de fois. Les éléments ont souvent semblé être contre moi et j’ai peu de fois rencontré le facteur chance je dois l’avouer. J’ai souvent dû lutter contre des circonstances extérieures, contre moi-même. Ces combats aujourd’hui m’empêchent un peu de profiter de mes succès, petits ou grands. Est-ce que je me sens satisfaite d’avoir accompli ce que j’avais prévu ? Sans doute. Est-ce que je me suis sentie un jour être une grande styliste ? Je ne crois pas. Parfois même je me suis demandée si j’avais exercé ce métier par détermination ou parce qu’il était fait pour moi.

Le monde du travail ne m’a pas spécialement aidée à trouver les réponses à ces questions. Après des études où la création est sans limite, j’ai intégré une entreprise où c’était tout le contraire. (Ça pourrait totalement être le sujet d’un autre article d’ailleurs). J’ai pris conscience au fil du temps, en grandissant, en prenant conscience du monde qui m’entoure, des stéréotypes diffusés par la mode et de la responsabilité qu’elle a dans notre société patriarcale. Alors j’ai réussi à devenir styliste, certes, mais aidais-je véritablement quelqu’un en exerçant ce métier ? Bien sûr que non.

Au bout de quelques années de relation amour/haine avec cette profession, je me retrouvais donc à la croisée des chemins. Seulement voilà… je ne vois absolument pas quel autre métier j’aimerais exercer. Il me fallait donc changer la façon dont je l’exerçais.

C’est ainsi que j’ai pris la décision de lancer ma propre marque et me suis donnée la mission de faire briller celles qu’on souhaitait habituellement laisser dans l’ombre. Au sens propre, comme au sens figuré !

La suite vous la connaissez.

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